Annie Bats ha fet aquesta bella traducció del poema:
Miramar
Ô les vers amis qu'on va traduisant
d'une langue à l'autre, qui formez cent fleuves
à travers l'Europe changée en désert,
quand reprendrez-vous le cours en amont
jusqu'à l'origine et plus loin encore :
redevenant pluie dans la nue, le ciel
qui vous a vu naître ? Quand reviendrez-vous
rebroussant chemin au sommet des puys,
rivières-frontières sans éclats de sang
sans clameurs de guerre tout juste irriguant
la vie et la fête ? Dites-moi, très chers,
à quand le retour lavant les péchés
de tant de lectures faites à contre-temps,
vers le grand pays aux cent langues et plus,